Les chemins de Compostelle (4)

Le 13 décembre 2014
Octobre 2014. Nous repartons de la frontière franco-espagnole atlantique c’est-à-dire Irún pour gagner Santiago par le bord de mer. Au dire de certains, la côte est beaucoup plus pittoresque que le camino francés qui passe tout droit de Punte la Reina à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le sentier nous emmène tout de suite sur les hauteurs. De Irún nous gagnons l’ermitage de San Guadalupe où nous sommes devant les premiers ex-voto (1) qui évidemment vont fleurir toutes les églises de la côte (pour celles que nous trouverons ouvertes!). Et nous reprenons notre ascension pour atteindre le Mont Jaizkibel (2), qui culmine à 543 m peut-être, mais avec des gardiens qui n’attendaient qu’une faiblesse de notre part (2 bis). De là, en nous retournant, nous pouvons apercevoir Hendaye (3) dont la rive occidentale du port sert de frontière avec l’Espagne. Puis il nous faut redescendre en direction de la mythique ville de San Sebastian et sa plage de la Concha au soleil couchant (4) puis de nuit (5). Sur la droite de la plage, nous avons pu découvrir le superbe bâtiment qui abrite la mairie, au pied du Sacré Cœur (6). San Sébastian possède de nombreux autres bâtiments comme la cathédrale Saint-Martin (7) et son clocher tout ajouré (8). Il aurait fallu plus de temps pour élargir cette visite.

Le lendemain, nous reprenons le petit chemin au bord de l’océan, chemin sur lequel la douceur du climat nous a permis d’admirer des hortensias encore en fleur (9 et 10) entre autres. Nous avons ainsi pu regagner Zarautz, une jolie station balnéaire (12) où nous avons vu se lever un vent assez violent et bien sûr se former les vagues (11). C’est alors que nous avons enchainé avec une suite de petit village de pêcheurs: Getaria (13), Mutriku, très en couleurs (14) et enfin Lekeitio, village un peu plus important, ses bateaux de pêche (17 et 18), sa basilique «L’Ascension de Notre Seigneur» (15) avec un retable très chargé (16).

Là s’arrête momentanément le tracé en bord de mer; le camino passe par Bilbao et nous allons commencer une grande suite de montées et de descentes. Cela devient plus physique d’autant plus que les nuages sont plus fréquents. Au détour de Bolibar (19) nous attaquons une sérieuse montée qui nous amène sur une collégiale de cisterciens: Zenarrutzako à coté de Ziotza Bolibar, où l’on peut voir le cloître (20) et un orgue du XVIIe siècle (21). Un vrai havre de paix. Nous finissons par redescendre sur Gernika Lumo, ville qui fut la victime d’Hitler en avril 1937, où l’aviation allemande a détruit la ville. Et nous repartons vers Lezama, la grande banlieue de Bilbao (350 000 habitants), que nous atteignons après 7 km de montée et quatre de descente. La ville est elle-même en pente jusqu’au fleuve «le Nervion» sur les rives duquel nous trouvons le fameux musée de Guggenheim. «Horreur architecturale» que j’ai quand même pris en partie en photo afin de voir ce que représente ne serait-ce que l’entretien extérieur (22). Nous sommes passé à Bilbao un lundi, jour de fermeture du musée, je n’ai, donc, pas pu me faire une idée sur ce qu’il renferme.

Le chemin suivant le fleuve, jusqu’à son estuaire, nous sommes arrivés à Portugalete qui possède le premier pont transbordeur: Pont de Biscaye, implanté en 1893 et qui est toujours en activité (23) pris depuis le parvis de la basilique Sainte Marie (24). Et là nous avons retrouvé le bord de mer, et le plein soleil, pour notre dernière étape (25). Ce jour là, il n’y avait pas de vent mais habituellement ça doit souffler, à en croire la forme des branches (26). Et une fois n’est pas coutume, nous avons dû rentrer dans les terres afin de trouver un pont pour franchir une rivière (c’est moins fréquent qu’en France) ce qui a donné l’occasion de voir cette famille de cochons noirs, (le regard du père quelque peu hostile du genre: Pèlerin, passe ton chemin! (27)

Notre périple s’est terminé, après avoir parcouru 180 km, à Castro Urdiales (28) 31 000 âmes, jolie bourgade qu’il nous faudra découvrir lors d’une prochaine sortie, faute de temps. Petit bilan de la faune et de la flore: des vaches (29), beaucoup de chevaux en liberté sur des étendues immenses (30) et un bouc (31), sinon énormément de fleurs compte tenu du climat océanique (32 et suivantes).

Bernard Paret

  1. Bien cher Bernard,
    Je viens de lire ton reportage sur le parcours du Chemin de Compostelle que tu as suivi en prenant le chemin du nord
    Il se trouve que Brigitte m’avait offert pour un « Noël » le livre de l’académicien Jean-Christophe Rufin qui relate son parcours du « chemin » par le….. chemin du nord ; et, j’ai retrouvé des similitudes avec ton reportage; si cela t’intéresse je tiens le bouquin à ta disposition
    Bravo pour les photos en particulier et le montage….Merci A, bientôt jo

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