Notre Japon — Tokyo

Le 24 juin 2016
Pour rejoindre des cousins italiens installés professionnellement à Tokyo, Carine et Armel sont partis au Japon pendant quinze jours en avril, période particulièrement propice pour les sakura (cerisiers en fleurs).
Voici le premier des trois volets de ce magnifique reportage, centré sur Tokyo.

Le Japon est constitué de plus de 3000 îles et compte 127 millions d’habitants dont 70 % sont répartis sur la mégalopole de Tokyo.

De l’histoire du pays, que chacun peut retrouver sur Wikipédia, nous avons retenu trois périodes: Nara, Kyoto et Tokyo, qui furent les capitales successives de cet empire.

Tokyo

Parcourue par la rivière Sumida, la capitale du Japon était, à l’origine, un village de pêcheurs nommé Edo. Détruite par le séisme de Kanto en 1923, la ville est en elle-même un contraste surprenant. Mélange de tradition et de modernité, elle oppose la taille démesurée de ses immeubles dans les grands quartiers d’affaires à la quiétude de ses parcs et jardins répartis dans toute la ville: Chiyoda Ku, Hamarikyu, Shiba, Palais impérial, Kitanomaru, Koishikawa, Ueno Park, Yoyogi, Shinjuku-Gyoen, Meiji Jingu Outer, Roppongi, Hama Rikyu, Chidorigafuchi, Inokashira, Rikugi-en et nous en oublions sans doute quelques-uns!

Dès notre arrivée, nous avons été immergés dans l’ambiance un peu folle du quartier de Shibuya: royaume de la mode, des gadgets et de la musique, avec des écrans publicitaires sur la façade d’immeubles de plus de 30 mètres de haut et des haut-parleurs à faire pâlir d’envie tous les concerts de rocks et autres électros. C’est un enchevêtrement de rues et d’allées en pente où abondent les grands magasins, les bars et boutiques de musique. Quartier également réputé pour la statue du célèbre chien Hachikô. Celui-ci, fidèle à son maître, continua à revenir l’attendre chaque soir à la sortie de la gare pendant les sept années qui suivirent sa mort, survenue sur son lieu de travail. C’est une véritable idole symbolisant la loyauté et la fidélité pour tous les Japonais. Shibuya et ses shibuyettes: de très nombreuses jeunes filles sont habillées comme des héroïnes de mangas. Surprenant.

Il faut avoir traversé le carrefour de Shibuya ou pris le métro aux heures d’affluence pour comprendre la discipline des Japonais quant aux règles fixées!!!

Le shintoïsme, religion nationale japonaise, est vénéré dans de très nombreux sanctuaires, là où le bouddhisme est représenté par des temples et les statues du Bouddha.

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SHINJUKU GYOEN

Sur 58 hectares, ce parc offre une nature très riche et diversifiée. De nombreux points d’eau, une serre, de larges pelouses idéales pour pique-niquer, et une maison de thé pour apprécier la douceur d’un matcha (poudre très fine de thé vert moulu broyée entre deux pierres).

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PALAIS IMPÉRIAL

Le parc impérial, ou Kokyo, est la résidence officielle de l’Empereur du Japon et de la famille impériale. Véritable poumon vert de Tokyo, le parc s’étend sur 3.41 km2. Seuls les jardins de la partie est sont ouverts au public, le reste n’étant accessible que deux fois par an, le jour de l’anniversaire de l’Empereur, et le 2 janvier pour les vœux de nouvelle année. Deux évènements à ne pas manquer si vous voulez apercevoir l’Empereur. Quant aux jardins ouverts toute l’année, ils sont situés autour de l’ancien château d’Edo. Certains bâtiments de l’époque sont encore visibles.

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PARC D’UENO

Le parc d’Ueno situé dans le quartier du même nom est construit sur le site de l’ancien Kaneiji, un temple lié aux shoguns Tokugawa, qui l’avaient construit pour protéger le château d’Edo contre les attaques du nord-est. Aujourd’hui, il est célèbre dans tout le pays pour abriter de très nombreux cerisiers qui en font le lieu le plus populaire pour hanami (littéralement, «regarder les fleurs», c’est la coutume traditionnelle japonaise d’apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier, lorsqu’à partir de fin mars ou début avril, elles entrent en floraison). Durant la période de floraison, de nombreux Japonais installent des bâches bleues et passent plusieurs jours à pique-niquer sous les pétales de cerisiers. Le parc est aussi connu pour son zoo et ses pandas qui l’habitent ainsi que le Musée national de Tokyo et le splendide Tosho-gu, sanctuaire doré récemment rénové.

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Exposition de pivoines

Au Japon, pour accueillir l’année nouvelle, on fait fleurir en plein hiver une variété de pivoine grâce à une capuche de paille de riz nommée wara bocchi qui crée un microclimat autour de la plante et la protège de la neige. Cette couverture porte le même nom que les bottes de paille dans les rizières après la récolte, et n’est pas sans rappeler les pèlerines de paille, portées autrefois pour se protéger de la pluie ou de la neige. La variété florale ainsi travaillée fleurit normalement deux fois, au début du printemps et à la fin de l’automne. La floraison du printemps est supprimée en éliminant les boutons et la floraison suivante, plus tardive dans l’hiver, est rendue possible grâce à la capuche de paille qui devient un élément plastique intégré dans le jardin. Le Japon est maître dans l’art de transformer les contingences en esthétique.

Cette usage a été mis au point durant l’époque Edo au XVIIIe siècle, période qui vit un essor éclatant de l’horticulture avec la démultiplication des hybrides de nombreuses plantes à fleurs et des techniques de culture. La classe dominante, celles des bushi, les guerriers, se retrouva avec beaucoup de temps libre pendant les 250 ans de paix de l’époque Edo (1603-1867). Obligés par le shogunat des Tokugawa à posséder plusieurs résidences, dans leur fief et dans la cité d’Edo, les samouraïs se reconvertirent dans le jardinage. Certains puissants daimyô, grands propriétaires, laissèrent leur fortune dans leurs jardins d’agrément.

Ce jardin, qui semble être là depuis toujours, fut créé en 1980 pour galvaniser l’amitié sino-japonaise et compte 2500 pieds de pivoines arbustives, espèces locales et chinoises. Seulement une partie fleurit en hiver, une importante floraison de saison se fait aussi en avril dans une toute autre atmosphère. Cet endroit fait partie des lieux renommés de Tokyo et se trouve dans le sanctuaire Toshogû qui, lui, fut édifié en 1627 pour honorer le premier shogun, Tokugawa Ieyasu. Le bâtiment du sanctuaire est un des très rares vestiges bâtis de l’époque Edo, construit dans un style décoratif «à la chinoise», très orné, coloré et doré, d’une luxuriance prisée au début du XVIIe siècle mais vite abandonnée, et qu’on retrouve à Nikkô. A côté, se détache la silhouette d’une pagode de cinq niveaux qui faisait partie du Kanei-ji, important temple bouddhique tutélaire des Tokugawa. Cet autre rare vestige de la cité d’Edo est maintenant intégré dans le zoo d’Ueno, le premier du Japon créé en 1882. Faire finir la dynastie des Tokugawa au zoo est révélateur de l’estime dans laquelle les réformateurs de Meiji la tenaient.

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YOYOGI PARC

Le parc Yoyogi est un des lieux de visite très connus à Tokyo. A cela plusieurs raisons: il se trouve dans une zone de la capitale très animée à Harajuku, entre Shinjuku et Shibuya et au sein même du parc se trouve le célèbre et majestueux sanctuaire Meiji-Jingu qui est sans doute l’un des plus symboliques de Tokyo. Il fut achevé en novembre 1920 en l’honneur de l’empereur Meiji (1852-1912) et de son épouse, l’impératrice Shôken (1849-1914). Le sanctuaire Meiji-jingu est un témoignage de la reconnaissance des Japonais pour cet empereur, dont l’exemple le plus flagrant est le parc boisé qui l’encercle. Ce dernier compte plus de cent mille arbres envoyés par des habitants de tout l’Archipel afin d’honorer la mémoire de l’empereur Meiji.

Ce sanctuaire du culte shintô se compose de différents bâtiments dont le dernier, le Kaguraden, salle de musique et de danse, date de 1990. Pour y accéder, il faut traverser le bois qui l’entoure et passer sous le magnifique portail en cyprès, le torii, qui s’élève au seuil de l’enceinte.

Le Meiji-jingu est un lieu religieux encore en activité aujourd’hui où il fréquent d’assister à des mariages.

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ODAIBA

Au milieu du XIXe siècle, l’ouverture du Japon au reste du monde contraignit le shogunat à construire, dans le port, une série de daiba (obstacles). L’île qui obstrue presque entièrement l’entrée de la baie a gardé son nom. Elle est desservie par un métro aérien qui effectue un virage à 360° avant de rejoindre le Rainbow Bridge, pont suspendu qui domine la baie de Tokyo. Ici se trouve le siège de la société Miraikan qui a créé le premier robot capable de jouer au football. A voir!

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YASUKUNI SHRINE

Le Yasukuni-jinja, littéralement «le sanctuaire shinto du pays apaisé», est un sanctuaire situé dans l’arrondissement de Chiyoda-ku à Tokyo.

Il fut construit en 1869 pour rendre hommage aux Japonais «ayant donné leur vie au nom de l’empereur du Japon». Les âmes de plus de deux millions de soldats japonais morts de 1868 à 1951 y sont déifiées.

Considéré comme l’un des symboles du passé colonialiste du Japon et des nationalistes, il est célèbre pour les polémiques qu’il suscite en Extrême-Orient.

Le printemps est une période au cours de laquelle se déroulent plusieurs manifestations dont l’un des plus grands tournois de Sumo.

De nombreuses personnalités se rendent régulièrement dans ce sanctuaire qui revêt pour l’occasion ses habits de fête.

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  1. Quel beau voyage, quel beau pays et quelles belles photos! Merci Armel, merci Carine!!!!!

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  2. Nous sommes éblouis par la qualité des photos ainsi que celle du reportage. Merci de nous faire partager ce magnifique voyage. On se réjouit de lire la suite. Bravo !

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  3. comment une ville aussi peuplée peut-elle disposer de si beaux parcs ?
    250 ans sans guerre c’est merveilleux aussi
    Merci pour ce remarquable reportage

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