Bernard est né à Saint-Vallier, dans la Drôme, le 7 février 1950, troisième enfant d’une fratrie de cinq. Il fait ses études en pensionnat à Saint-Bonnet-de-Galaure, puis à Notre-Dame-de-Bellegarde à Neuville-sur-Saône. C’est là qu’il découvre le handball, sport familial et important. Entré dans la vie active dès la fin de ses études, il se marie avec Francine. De cette union est né, le 25 mars 1972, Laurent, leur fils unique. Il est grand-père de trois petits enfants, Estéban, Savanah et Tessa.

Il a exercé l’orthopédie pendant plus de 35 ans à Meximieux, puis a quitté la région à la suite d’une restructuration de l’entreprise. Installé à Draguignan, il est devenu charpentier.

À la retraite depuis 2010, il est revenu à Leyment pour un repos bien mérité.

Décédé vendredi 30 mars, il rejoint sa sœur aînée Dominique, partie prématurément le 2 avril 2013, et son oncle Joseph qui nous a quitté le 31 mars 2017.

Hommages

Bernard,

Le préféré de la Reine Mère! Toujours prêt à rendre service.

Doté d’une forte personnalité, souvent sur la réserve, tu savais t’adapter à ton environnement et donner le meilleur de toi-même lorsque tu t’engageais auprès des autres.

Tu avais ce talent rare de savoir suggérer sans imposer, conseiller sans diriger, accompagner sans être directif.

Une vie consacrée au travail bien fait, avec un sens aigu de la finition.

En retraite depuis quelques années, tu as découvert l’informatique, puis la généalogie et reconstitué les arbres généalogiques de nos deux familles sur de nombreuses générations, au prix d’un travail patient et minutieux, même si de temps en temps, l’ordinateur ne faisait pas exactement ce que tu voulais.

Tu avais, avec chacun d’entre nous, une relation toute personnelle. Les différents témoignages que nous avons reçus depuis ton départ, montrent ô combien tu étais attentionné aux autres lorsque tu t’engageais.

Tu es parti, trop vite à notre goût, pour rejoindre des êtres qui te sont chers. Et, peut-être, bénéficier d’un repos bien mérité.

Au revoir p’tit frère.

 

 

Aujourd’hui nous disons au revoir à notre grand père.

Nous n’étions pas prêts à le voir partir mais en pensant à lui, de nombreux souvenirs nous sont revenus. Ce sont eux que nous garderons dans notre cœur, des souvenirs uniques pour nous, qu’ils appelaient « ses petits ».

Esteban : « Malgré ton mode de vie solitaire, tu étais toujours là quand il fallait : quand j’ai eu des questions à te poser, j’ai pu t’appeler. Je me souviendrais aussi de nos promenades à moto, du surimi que tu aimais autant que nous, de tes plats surgelés tout prêts qu’on n’aimait pas mais ça on ne le disait jamais.

Tu te contentais du minimum pour vivre avec ce fameux frigo où il n’y avait jamais plus d’un jour de vivres d’avance.

J’ai du mal à imaginer que la semaine dernière, nous étions ensemble dans ta chambre d’hôpital à regarder le match de l’équipe de France, que tu m’écoutais râler, me répondant en rigolant, parce que, oui papi, ta qualité c’était de tout tourner en dérision, ce que je tiens surement de toi d’ailleurs.

Avec Savanah, nous te remercions aussi de nous avoir offert la liberté en nous payant nos permis de conduire »

 Savanah : «  Pour nous, tu étais le papi Mac Gyver : Esteban se souvient de la réparation d’une détapisseuse avec des bouts de fils sur un chantier de papa, et moi de mes sacs à main …

Pour nous 3, ton souvenir restera attaché au dessin animé « Alvin et les chimkmuns » que tu nous as emmené voir au cinéma, même si tu n’étais pas emballé par ce choix, et le repas au Mac Do où tu mangeais pour la 1ère fois, pour nous faire plaisir, mais aussi nos sorties au parc des oiseaux.

Quand j’ai obtenu mon permis, tu m’as laissé conduire ta belle voiture : tu m’as fait confiance mais je t’entends encore me répéter sur les bosses « attention aux moustaches ! ».

Avec Tessa, nous garderons le souvenir de notre escapade ensemble en Suisse, terre de nos aïeuls : tu me racontais d’ailleurs il y a 15 jours que ma petite sœur m’avait sauvé la vie ce jour-là en me retenant sur le bord de la route alors qu’un bus arrivait.

Comme le disait Esteban, on se souvient tous de ton sourire et tes blagues, « les blagues à la Paret comme dit Maman », qui ne font rire que nous … mais avec Papa, on fait tous les 3 les mêmes !

Tu m’as offert à Noël un tableau pour ma chambre avec un message « Ne cherche pas le bonheur, crée-le ». Alors ne t’inquiète pas papi, je vais le créer en pensant à toi.

Tessa (ou Esteban) : au-delà des souvenirs, tu nous as transmis un nom dont nous sommes fiers et une passion : le hand-ball. Nous penserons toujours à toi en jouant et nous garderons en mémoire ta joie de vivre.

Merci Papi

 

 


Très cher Bernard, cher tonton

Tu t’en es allé, un vendredi-saint, après avoir, toi aussi, parcouru ton chemin de croix.

Nous qui t’avons découvert et apprécié sur les chemins de Compostelle, nous souhaitons ici te rendre hommage.

Cela a commencé en 2010, lorsque nos amis ont subi de graves inondations à la bastide de Castel. Tu es arrivé à moto, le premier sur les lieux, pour leur porter secours, en bravant les routes encombrées d’arbres et de débris en tout genre.

Marie-Luc, Jacques et Sylvie t’ont alors proposé de te joindre à eux, pour réaliser leur projet de pèlerinage de Compostelle. Tu as commencé par refuser, par modestie.

Tu ne pensais pas avoir la condition physique pour y parvenir, mais tu t’es entraîné avec opiniâtreté, jusqu’à te rendre compte que tu tenais bien l’effort. C’est alors, que tu as décidé de les accompagner et qu’ils ont eu la joie de t’avoir à leur côté.

À l’issue du premier parcours, pour l’année 2011, le groupe s’est agrandi avec Charly, Michèle, Mady et moi-même. Il a donc été décidé d’organiser par nous-même, cette aventure humaine.

Bernard s’est attaché à nous préparer les itinéraires, en tenant compte des points de rencontre entre marcheurs et l’équipe motorisée. Charly à la logistique des pique-niques, et à l’intendance y compris celle des finances. Bref une répartition des tâches rigoureusement en adéquation avec les compétences reconnues de chacun.

Tous, parmi nous, se rappelleront la rigueur et le soin tout particulier que Charly avait de sélectionner les endroits les plus spectaculaires et accueillants pour nos pique-niques et de venir sur plusieurs kilomètres, à notre rencontre pour nous y accueillir.
Nous sommes tous persuadés qu’il sera là, encore pour toi et qu’il t’aura réservé une place à ses côtés, et vous serez ainsi, tous les deux, à nous encourager pour conclure notre projet commun.

Cette année 2018, sera la dernière étape de notre pèlerinage. Il aura duré neuf ans pour les premiers, huit ans pour les autres.
Tonton, tu nous auras accompagné pendant plus de 1600 km dans l’effort, mais surtout, avec ta bonne humeur due, pour une grande part, à ta faculté d’être à l’affût du moindre désir de chacun d’entre nous.

Et c’est ainsi, qu’au tout début de notre aventure, ayant décelé notre inconstance à suivre les bons itinéraires, tu as entrepris de nous concocter un tracé, rien que pour nous.

Tu as d’abord travaillé avec des cartes détaillées des régions à traverser, ajouté à cela deux à trois guides du pèlerin, puis tu as dompté Google avec des itinéraires personnalisés, le balisage des zones à risques susceptibles de nous détourner du bon chemin et avec force photos incrustées pour les points éventuellement litigieux.

Tes  acquis en matière d’informatique ont évolué chaque année jusqu’à l’impression d’un guide relié. Ton sérieux et ta méticulosité étaient tels que la plupart d’entre nous n’étudiaient jamais l’étape classique journalière, nous comptions sur toi pour arriver à destination. Tes itinéraires étaient suffisamment précis, et ne pouvaient permettre normalement aucun doute.
C’était pourtant parfois, nous surestimer, il nous a fallu plusieurs fois recourir à l’imprévu.

Mais où sont-ils passés ? Mais comment ont-ils pu s’égarer, à ce point ? Je me souviens notamment d’une fin de matinée, où nous, pauvres marcheurs, transis de froid, trempés par la pluie, réfugiés sous l’abri d’une station-service, au bord de la route, complètement égarés dans le brouillard, agitant nos bras et criant de plus belle, quand nous aperçûmes la camionnette salvatrice, pilotée par notre tonton venu nous récupérer. Quel soulagement ! sauf qu’elle est passée devant nous à toute vitesse, sans nous voir ni nous entendre, absorbé qu’il était par la route, vers une destination que lui seul connaissait.

En 2016, tu nous as rejoint à Bernis, pour notre rituelle soirée, veille de départ, avant ta première hospitalisation.
L’an dernier, tu as rejoint le groupe, à notre plus grande joie.

Il y a 15 jours, sachant que tu devais être hospitalisé, tu étais toujours préoccupé par les étapes de l’itinéraire 2018 qui n’était pas totalement achevé.

Nous avons perdu physiquement notre compagnon de route, qui portait dans son sac à dos toute la charge de ce que nous pourrions avoir besoin, caractérisant son sens du service aux autres.

Te dire que tu seras avec nous, c’est évident et superflu.
Que tu puisses de là-haut nous guider, sera évidemment, bienvenu.
Tu resteras tonton, parmi nous, le meilleur guide, que nous ayons eu.
Charly et Bernard, soyez sûrs que nous le terminerons ce pèlerinage. Veillez sur nous, on prie pour vous .

Les pèlerins de Compostelle

 

 

Bernard,

Nos destins se sont croisés il y a bientôt 30 ans, un jour de 1989 alors que j’avais 18 ans…

La petite copine de votre fils a débarqué dans votre vie et n’est plus repartie, malgré, il faut dire, votre accueil un peu méfiant …

J’ai vite compris qu’apprivoiser un Paret n’était pas si simple … pourtant je crois avoir réussi.

Vous avez toujours été à nos côtés, discrètement, pendant que nous construisions nos vies d’adultes, notre vie de couple, notre vie de parents.

Vous avez été présent pour nous soutenir par votre présence, vos conseils dans les moments difficiles mais aussi pour nous permettre d’acheter notre premier appartement, ne comptant pas vos heures et vos efforts pour aider Laurent à faire les travaux.

Nous savions qu’à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit nous pouvions compter sur vous.

Puis vous avez accédé au grade de grand-père, avec fierté : l’arrivée de ce 1er petit fils qui porte le nom de Paret, une ligne de + dans cet arbre généalogique auquel vous étiez attaché, et ces 2 petites filles dont les portraits inondaient votre téléphone portable. Pas très à l’aise avec ces bébés, vous vous êtes dépassés et avez dompté biberons et même couches !

Vos 3 petits-enfants ont pu exprimer leur peine, leur incompréhension… comme nous, ils pensaient avoir au moins 20 ans devant eux pour partager de bons moments, vous voir vous régaler lors de nos repas de famille, vous poser des questions sur votre passé, votre jeunesse… et les voir devenir parents à leur tour.

Heureusement vous avez noué avec eux une relation privilégiée qui aujourd’hui est apparue à travers le partage de leurs souvenirs, souvenirs qui resteront intacts dans leur cœur. Ils ont été présents à vos côtés jusqu’à la fin, je sais que vous veillerez désormais sur eux.

Mais aujourd’hui, c’est surtout votre fils qui perd son héros, celui qu’il admirait en silence… et oui, chez les Paret, on ne dévoile pas facilement ses sentiments, ce père dont il enviait la sagesse, son phare au milieu de la tempête, sa bouée… En tant que témoin privilégiée de votre relation, je sais que ce respect et cette admiration étaient réciproques, que votre amour l’un envers l’autre était sincère et que vous étiez fier de votre fils.

Votre départ si soudain ne nous a pas permis de mettre des mots sur nos sentiments. Aussi je veux vous remercier pour ce que vous avez transmis à votre fils, des valeurs et des qualités qui font ce qu’il est aujourd’hui, à votre image : un époux et un père aimant, courageux, loyal, serviable, travailleur, ces qualités qu’il a, à son tour, transmise à nos enfants, et qui feront d’eux des adultes dont vous serez fiers.

Pour tout cela, merci Bernard d’avoir été présent à nos côtés. Il sera compliqué de vivre sans vous, sans vos petites attentions à chaque occasion, vos cartes d’anniversaire, votre pull rouge, votre bonne humeur…

Bernard : on vous aimait, on vous aime et on vous aimera encore…